Ultra levure et mycose vaginale

La vaginose

La vaginose bactérienne est la deuxième infection génitale la plus fréquente. Caractérisée par une altération de l’écosystème vaginal au cours de laquelle la flore de Doderleïn (lactobacilles) est remplacée par une association bactérienne constituée principalement de Gardnerella vaginalis dans 95 % des cas. Elle se manifeste par des pertes odorantes et fluides. Elle est généralement bénigne, sauf pour les femmes enceintes où elle peut avoir des conséquences parfois graves (prématurité, petit poids à la naissance, etc.).

Quels traitements pour les infections vulvo-vaginales ?

En cas de mycose ou candidose, le traitement classique repose sur la prise d’antifongiques locaux (ovule et crème). 

Une candidose vaginale est dite récidivante dès lors qu’on atteint 4 épisodes par an. Il est estimé que 75% des femmes souffriront d’un épisode de candidose vulvo-vaginale au cours de leur vie et que 5 à 10 % seront atteintes de candidose récidivante.

En cas d’infections à répétition et d’échecs des traitements classiques, une consultation médicale permet d’affiner le diagnostic. Il s’agit soit d’un déséquilibre de la flore, de l’attaque d’un autre Candida, ou de plusieurs infections simultanées (candidose et vaginose par exemple). 
Afin de prévenir ces récidives, une bonne hygiène de vie et un rééquilibrage de la flore vaginale sont nécessaires.

Conseils hygiéno-diététiques

Une hygiène intime non excessive et douce permet de conserver un bon équilibre du microbiote vaginal et donc de prévenir une dysbiose et d’éventuelles infections.

  • Utilisez quotidiennement un savon adapté 
  • Séchez-vous minutieusement avec une serviette propre
  • Préférez les sous-vêtements en coton aux sous-vêtements en tissu synthétique
  • Évitez les pantalons trop serrés
  • Pendant les règles, changez régulièrement de protection hygiénique

L’intérêt des probiotiques en cas de mycose ou de vaginose

Validation médicale : 18 April 2018

Plusieurs millions de femmes souffrent chaque année d'infections vaginales, ce qui entraîne des gênes, douleurs, consultations et traitements à répétition.  Or on sait désormais  que le déséquilibre de la flore bactérienne joue un rôle essentiel dans les récidives.  Quel est le rôle exact de cette flore ? Pourquoi se déstabilise-t-elle ? Comment la rééquilibrer efficacement pour diminuer ces infections ?

Mycoses vaginales, mais aussi vaginose et vaginites bactériennes, candidoses…  Autant  de désagréments infectieux qui représentent 15 à 20% des consultations en gynécologie. Pourtant si la flore vaginale était mieux protégée, ces infections seraient beaucoup moins fréquentes. Gestes préventifs utiles, efficacité des probiotiques…  Le point avec Doctissimo.

La flore vaginale, qu'est-ce que c'est ?

Il  s'agit d'un ensemble de micro-organismes, bactéries et levures, qui sont établis dans le vagin. Quelques centaines de millions de ces germes physiologiques  par millilitre constituent un biofilm protecteur sur la muqueuse vaginale et sont garants de l'équilibre local. C'est en quelque sorte un écosystème qui va vous protéger des agressions infectieuses et physico-chimiques. Les lactobacilles ont en particulier un rôle essentiel, permettant le maintien de l'acidité  normale dans le vagin et bloquant la prolifération des microbes minoritaires 1.

Mais cet écosystème est fragile et peut être déséquilibré facilement, ce qui favorise la survenue d'infections génitales.

Quels sont les facteurs de déséquilibre de cette flore ?

Il y a 3 grandes causes de modification de ces germes protecteurs 1 :

  • Le déséquilibre hormonal, qui va modifier la muqueuse vaginale : ménopause, utilisation de progestatifs, pilule oestro-progestative minidosée (dans certains cas), diabète. Selon le Professeur Philippe Judlin, chef du service de gynécologie de la maternité régionale de Nancy, "les oestrogènes jouent un rôle essentiel dans l'obtention et le maintien de l'équilibre de la flore vaginale ". 
  • Un excès d'hygiène (toilette intime trop fréquente, douches vaginales internes) : les lactobacilles protecteurs sont stockés dans le rectum et vont se déplacer jusqu'au vagin pour constituer la majeure partie de la flore 2. Or les savons antiseptiques usuels les détruisent et modifient l'acidité du vagin !
  • La prise de médicaments, antibiotiques en particulier, ce qui est logique puisque ces médicaments sont destinés à détruire certaines bactéries.

Il faut également savoir que le stress et le tabac diminuent l'immunité locale vaginale.

Ces déséquilibres vont altérer le biofilm protecteur de la flore vaginale et entraîner la multiplication de germes et levures pathogènes, ce qui va favoriser la survenue et la récidive de mycoses et autres infections vaginales (vaginoses, vaginites et candidoses).

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Les moyens de protection découlent tout d'abord de la correction de certains facteurs évoqués ci-dessus. Outre la consultation régulière d'un gynécologue pour pallier aux déséquilibres hormonaux, voici quelques gestes simples que vous connaissez sûrement, mais qu'il faut cependant avoir à l'esprit :

  • Evitez les savons dits alcalins (ou basiques) lors de votre toilette intime, ils vont diminuer l'acidité de votre vagin et déséquilibrer votre flore microbienne. Choisissez plutôt des produits à usage intime qui ont un pH neutre (ni acide ni alcalin), bien tolérés et apaisants. Utilisez-les, sans excès, à l'extérieur mais ne mettez rien à l'intérieur (pas de douche vaginale) !
  • Essuyez-vous et nettoyez-vous d'avant en arrière, comme pour la prévention des cystites ;
  • Evitez les vêtements trop serrés au niveau du bassin ;
  • Préférez les serviettes hygiéniques aux tampons ;
  • Consommez des probiotiques : majoritairement composés de lactobacilles protecteurs vivants, ils vont rétablir l'équilibre de votre flore s'ils sont pris en quantité suffisante.

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Les probiotiques, une efficacité prouvée

Les probiotiques ont des bénéfices démontrés sur la prévention des récidives, mais aussi sur la réduction des symptômes des mycoses. Ainsi une étude 3 a été effectuée auprès de  55 femmes présentant une infection  vulvo-vaginale à Candida (mycose la plus fréquente). La moitié ont pris du fluconazole et  2  gélules par jour de probiotiques contenant 2 espèces de lactobacilles, lactobacillus Rhamnosus GR-1® et lactobacillus reuteri RC-14®, l'autre moitié a pris du fluconazole et des gélules de placebo.

Résultats : seules 10% des  femmes sous probiotiques, après 28 jours, avaient encore des démangeaisons, contre 35% de celles sous placebo. De même, seules 10% sous probiotiques avaient encore des Candida dans leurs sécrétions, contre 38,5% chez celles sous placebo.

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Ultra levure et mycose vaginale

Ultra levure et mycose vaginale

3 autres études, également récentes, avec les mêmes probiotiques ont démontré des résultats comparables en cas de vaginose bactérienne chez des femmes en bonne santé4, en pré-ménopause5  et en cas de prise d'antibiotiques6.

Consulter en ligne un dermatologue

Les probiotiques sont utiles pour "rétablir une flore de lactobacilles correctes", confirme le Pr Judlin.  Il est donc intéressant de les prendre "en prévention des récidives de vaginoses bactériennes, de mycoses à Candida et de vaginites bactériennes" 1, selon le Dr Jean-Marie Bohbot, directeur médical de l'Institut Fournier (Paris). Ce denier ajoute qu'ils devraient "être prescrits en même temps que tout antibiotique et en relais pour préserver la flore" ainsi que "pendant le traitement des vaginoses". Enfin ces probiotiques sont également utiles "chez la femme enceinte, en particulier en cas d'antécédents de mycoses récidivantes" 1.

Ils existent sous forme de gélules à prendre par voie orale, 1 à 2 par jour en fonction de l'indication (prévention ou traitement). Cette voie, plus pratique que la voie locale, est à privilégier,  le réservoir des lactobacilles étant, comme on l'a vu, dans le rectum (voie d'élimination digestive) et non dans le vagin 2.

En conclusion, la première des choses à faire en cas de démangeaisons vaginales, récidivantes ou non, est de consulter votre médecin traitant ou gynécologue, surtout que, comme l'a rappelé le Pr Judlin, "tout ce qui gratte n'est pas forcément une mycose".  Il est donc important de se faire interroger et examiner par un professionnel de santé, qui vous prescrira un traitement adapté au germe en cause avec, si besoin, des probiotiques.

Quel probiotiques pour mycose ?

– Lactobacillus Acidophilus. En résumé, les plus efficaces des probiotiques pour la mycose vaginale appartiennent au groupe des Lactobacillus. Pour prévenir et guérir les vaginoses fongiques, ils peuvent être utilisés localement ou oralement.

Quel est le meilleur ovule pour mycose ?

Parmi eux, nous pouvons citer : ÉCONAZOLE BIOGARAN ovule. LOMEXIN capsule. MONAZOL ovule.

Quel antifongique oral pour mycose vaginale ?

« Le fluconazole dosé à 150 mg est indiqué pour le traitement des candidoses vaginales et périnéales aiguës et récidivantes. » « Chez l'adulte Dans les candidoses vaginales et périnéales aiguës et récidivantes: le fluconazole est prescrit en dose unique de 150 mg.

Quel produit utiliser en cas de mycose vulvaire ?

MycoHydralin® contient du clotrimazole. Le clotrimazole est un principe actif antifongique qui permet de traiter efficacement les mycoses vaginales. Ainsi, MycoHydralin® capsule vaginale vous permet de vous débarrasser des mycoses vaginales en seulement 1 jour de traitement.