Effet secondaire d'un scanner avec injection iodée

Mon médecin vient de me prescrire un scanner. Dois-je m’inquiéter ? Rien qu’à l’annonce de l’examen, le mot inquiète, et les questions s’enchaînent.

Images en 3D du corps humain

Cet appareil permet de faire des images en coupe du corps humain, puis de les reconstruire en 3D et dans tous les plans de l’espace. L’examen est prescrit pour porter un diagnostic précis, notamment dans le domaine de la pathologie thoracique, abdomino-pelvienne, ostéo-articulaire et à moindre degré cérébrale.

Contrairement à l’IRM (imagerie par résonance magnétique), le scanner utilise une source de rayonnements X qui tourne autour du patient et qui permet ainsi d’obtenir des coupes transverses. Etant un examen irradiant, son indication doit être réfléchie, en particulier chez les femmes enceintes, les enfants et les sujets jeunes.

Les doses de radiations reçues selon le type de scanner

Pour donner un ordre de grandeur de l’irradiation délivrée au cours d’un examen, il faut d’abord rappeler que notre exposition naturelle aux rayonnements ionisants est estimée à 2,5 mSv/an.

Une radiographie de thorax délivre entre 0,005 et 0,01 mSv, soit l’équivalent d’un à deux jours d’exposition aux rayonnements ionisants naturels ; un scanner du crâne environ 2 mSv, soit 10 mois d’exposition aux rayonnements naturels ; un scanner de l’abdomen de 5 à 10 mSv, soit 2 à 4 ans d’exposition aux rayonnements naturels.

Par ailleurs, les doses délivrées par l’imagerie sont entre 1000 et 10 000 fois inférieures aux doses nécessaires pour traiter par exemple les cancers. Il n’existe aucune preuve que les examens d’imagerie diagnostique puissent être responsables de la survenue de cancers.

Le scanner, un examen plébiscité pour sa rapidité

Grâce à cet examen, les radiologues réalisent des diagnostics rapides et précis qui permettent de traiter les patients et de suivre l’efficacité de leur traitement. D’ailleurs l’Institut national du cancer précise que « les doses de rayons utilisées sont faibles pendant l'examen et n'entraînent donc pas d'effets indésirables sur votre santé ».

« Il s’agit d’un examen irradiant, mais la dose de rayons X délivrée ne doit pas dépasser les niveaux de référence diagnostiques (NRD) établis par le code de la santé publique. Cet examen n’augmente donc pas le risque de développer un cancer », énonce le Dr Mina Petkova, neuroradiologue à l’Institut de radiologie de Paris.

 Avant d’ajouter : « L’IRM est largement supérieure au scanner pour l’analyse du cerveau. Le scanner continue à être un examen de première ligne en urgence, en particulier lorsqu’on suspecte un accident vasculaire cérébral hémorragique à la recherche d’un saignement au sein du cerveau. Sa rapidité de réalisation le rend rapidement disponible dans les situations d’urgence ainsi que chez des patients très âgés, claustrophobes ou chez qui une immobilité ne peut être obtenue pour la réalisation de l’IRM ou en cas de contre-indication de l’IRM ». Afin de ne pas interférer avec les rayons, le patient doit enlever tous ses bijoux (collier, pince à cheveux, boucle d’oreilles, etc.).

Produits de contraste et scanner cérébral

Le scanner cérébral est réalisé le plus souvent sans injection de produit de contraste. Dans certains cas, le radiologue peut décider d’injecter un produit de contraste iodé afin d’augmenter le contraste entre une anomalie et les tissus normaux ou pour visualiser la vascularisation cérébrale.

« Une prise de sang permettra chez les patients de plus 65 ans, auparavant, de doser la créatinine et de calculer sa clairance afin de s’assurer que les reins qui élimineront le produit de contraste iodé fonctionnent normalement », détaille le Dr Petkova. Pour cette raison également, il est recommandé de boire abondamment avant et après l’examen. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun mais mieux vaut avoir pris un repas léger.$

Au moment de l’injection, le patient ressent une sensation de chaleur, une pesanteur dans la vessie et un goût amer dans la bouche, qui disparaissent à la fin de l’injection. Rarement, une allergie au produit de contraste apparaît dans les suites immédiates de l’examen généralement à type d’urticaire. En cas de réaction allergique avérée lors d’un examen antérieur, des tests allergologiques peuvent déterminer le produit de contraste qu’il conviendra d’utiliser.

Chez certains patients diabétiques traités par metformine, il est recommandé d'interrompre le traitement le jour de l'examen et de le reprendre au bout de 48h si le contrôle de la fonction rénale est satisfaisant.

Les produits de contraste radio-opaques sont souvent utilisés en radiologie et en radioscopie pour mettre en évidence la frontière entre tissus de radio-opacité similaires. La plupart des produits de contraste sont à base d'iode.

Les produits de contraste iodés peuvent être

  • Ionique

  • Non ionique

Les produits de contraste ioniques sont des sels et sont hyperosmolaires par rapport au sang. Les produits de contraste ioniques ne doivent pas être utilisés pour la myélographie ou pour des injections pouvant diffuser dans le canal médullaire (en raison de possibles effets neurotoxiques) ou l'arbre bronchique (du fait du risque d'œdème du poumon).

Les produits de contraste non ioniques sont de faible osmolarité (ils sont cependant hyperosmolaires par rapport au sang) ou iso-osmolaires (de même osmolarité que le sang). De nouveaux produits de contraste non ioniques sont à présent systématiquement utilisés dans presque tous les établissements de soins parce qu'ils ont moins d'effets indésirables.

Les réactions les plus graves aux produits de contraste sont

  • Les réactions de type allergique

  • Les néphropathies secondaires à l’injection de produit de contraste (lésions rénales après injection intra-vasculaire d'un produit de contraste)

La réaction varie en gravité:

  • Légère (p. ex., toux, prurit, congestion nasale)

  • Modérée (p. ex., dyspnée, wheezing, petites modifications du pouls ou de la PA)

  • Grave (p. ex., détresse respiratoire, troubles du rythme tels que bradycardie, convulsions, choc, arrêt cardiorespiratoire)

  • Antécédent de réaction à des agents de contraste injectés

  • Asthme

  • Allergies

Le traitement commence par l'arrêt de l'injection du produit de contraste.

En cas de réactions légères ou modérées, la diphenhydramine 25 à 50 mg IV est habituellement efficace.

Le traitement des réactions sévères dépend du type de réaction et peut comprendre une oxygénothérapie, de l'adrénaline, des perfusions IV et éventuellement de l'atropine (en cas de bradycardie).

Chez les patients à risque élevé de réactions aux produits de contraste, une imagerie qui ne nécessite pas de produit de contraste iodé doit être utilisée. Si un produit de contraste est nécessaire, un produit non ionique doit être utilisé et les patients prémédiqués avec de la prednisone (50 mg par voie orale 13 heures, 7 heures, et 1 heure avant l'injection du contraste) et de la diphenhydramine (50 mg par voie orale ou IM 1 heure avant l'injection). Si une imagerie immédiate est nécessaire, on peut administrer de la diphenhydramine 50 mg par voie orale ou IM 1 heure avant l’injection du produit de contraste et de l’hydrocortisone 200 mg IV toutes les 4 heures jusqu’à la fin de l'imagerie.

Les facteurs de risque habituels sont les suivants:

  • Insuffisance rénale préexistante (créatinine élevée)

  • Âge > 70 ans

  • Utilisation d'autres médicaments néphrotoxiques

  • Déshydratation

  • Réduction de la dose de produit de contraste

  • Utilisation d'un agent iso-osmolaire

  • Hydratation

Il existe de nombreux protocoles d’hydratation; un exemple en est l’administration IV d’une solution physiologique à 0,9% à raison de 1 mL/kg pendant 24 heures commencée quelques heures avant la procédure.

De l'acétylcystéïne peut être administrée comme prémédication en cas de risque de développement d'une néphrotoxicité, mais son efficacité est incertaine. Les médicaments antihyperglycémiants oraux, tels que la metformine, doivent être arrêtés pendant 48 heures après l'administration IV de produits de contraste pour éviter l'accumulation du médicament en cas de néphrotoxicité induite par le produit de contraste.

De nombreux protocoles traitant des agents de contraste et des réactions sont spécifiques et continuellement mis à jour, il est important de discuter de ces détails avec le service d'imagerie.

Pièges à éviter

  • Les médicaments antihyperglycémiants oraux, tels que la metformine, doivent être arrêtés pendant 48 heures après l'administration IV de produits de contraste pour éviter l'accumulation du médicament en cas de néphrotoxicité induite par le produit de contraste.

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Effet secondaire dun scanner avec injection iodée

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Effet secondaire dun scanner avec injection iodée

Effet secondaire dun scanner avec injection iodée

Effet secondaire dun scanner avec injection iodée

Quels sont les effets secondaires après un scanner ?

Le scanner, tout comme l'injection, sont indolores. Les effets secondaires les plus fréquents sont : Une réaction allergique au produit de contraste, notamment si vous avez des antécédents allergiques. Cette réaction imprévisible est généralement transitoire et sans gravité.

Comment se Sent

Des réactions d'intolérance imprévisibles ou des incidents lors de l'injection sont possibles.
sensation de chaleur dans tout le corps ou goût bizarre dans la bouche, disparaissant en moins d'une minute ;.
nausées pendant quelques secondes voire, plus rarement, vomissements ;.

Comment éliminer l'iode après un scanner ?

À retenir. Un intervalle de 3 jours minimum doit, si possible, être respecté entre deux examens avec un produit de contraste à base d'iode. Boire beaucoup d'eau avant et après l'examen (durant 2 jours) permettra à vos reins d'éliminer plus rapidement les produits injectés.

Quels sont les symptômes d'une allergie à l'iode ?

Quels sont les symptômes d'une allergie à un produit qui contient de l'iode ?.
les symptômes cutanés : prurit, rougeur, urticaire, œdème..
les symptômes respiratoires : asthme , rhinite..
les symptômes digestifs..
les symptômes cardiovasculaires..